Auparavant, les voyageurs n'avaient d'autre choix que d'envoyer leur véhicule par cargo et les passagers prenaient l'avion ou faisaient une croisière dans les îles San Blas, avec la forte probabilité que le cargo ait du retard à l'arrivée à Cartagène. Ce qui impliquait un coût important (environ 5 000 euros). Grâce à ce ferry qui s'est mis en place courant octobre, nous faisons de substantielles économies ! C'est officiel, le voyage se poursuivra jusqu'en novembre...
 
Nous clôturons le volet Amérique Centrale et regardons droit devant nous...
La ville de Colon est totalement inhospitalière et même dangereuse. C'est la première ville depuis le début du voyage qui ne nous inspire absolument pas confiance. Les immeubles sont dans un état de délabrement avancé, nous avons l'impression de pénétrer dans une ville en guerre. Les habitants nous regardent fixement, nous nous faisons même siffler. Nous jouons la sécurité et dormons chez les pompiers.
 
Le lendemain, une grande journée paperasse et patience nous attend ! Inspection du véhicule par les policiers et les chiens, immigration, douane, achat de nos billets pour le ferry, photocopies de documents.. Ca se fait lentement mais ça avance ! Le manque d'organisation est incompréhensible pour les Européens que nous sommes...  Mais nous pouvons embarquer sur le ferry qui nous emmène en Amérique du Sud ! C'est le principal pour nous. A 21h, nous quittons le port de Colon.
Nous arrivons à Colon vers 16h et nous nous octroyons même le luxe d'aller voir les cargos qui traversent le canal du Panama ! Ils patientent dans les écluses et nous les admirons. Un chantier gigantesque ! Nous observons les cargos se faire tracter par de petits wagonnets pour se glisser dans l'étroit passage. Incroyable !
Nous recevons un mail de Rockauto au sujet du virement international, leur banque ne trouve rien... Nous allons dans une Scotiabank à San Jose mais ils ne peuvent rien faire pour nous car ce n'est pas dans le même pays... Nous contactons la Scotiabank par mail mais le service client nous renvoie vers Tulum directement. Céline tente de les appeler mais en espagnol c'est compliqué... En dernier recours, nous sollicitons l'aide de Mehdi qui est sur place et peut aller discuter directement avec eux.
 
Plus motivés que jamais et après concertation, nous décidons de ne pas visiter plus longuement le Costa Rica et d'attraper le ferry lundi 30 mars. Il nous reste 3 jours pour parcourir 1 000 km. Notre pédale de frein tremble toujours mais comme tous nos freins sont neufs, nous continuons et nous verrons plus tard. Il faudra peut-être faire arrondir à nouveau les tambours ? La Brimobile remercie très chaleureusement Armand, l'oncle de Céline, pour ses diagnostics à distance, sa patience et surtout sa grande disponibilité ! Avec notre décalage horaire, nous pourrions presque dire 24h/24 !
 
Un dernier arrêt à Rio Claro, peu avant la frontière, histoire de faire une grosse bise à nos amis les Castagna que nous ne reverrons probablement pas au cours du voyage. Séquence émotion...
Nous sommes fin prêts pour aller chercher nos pièces et nos cartes bleues. Premier arrêt à l'ambassade pour les cartes bleues. Nous nous rendons ensuite directement chez Fedex pour récupérer nos pièces mais ce n'est pas aussi simple... Ils nous délivrent des papiers (contre paiement !) et nous devons aller à la douane près de l'aéroport. Une longue attente commence... Coline n'est pas très bien et vomit. Puis une seconde fois... Au moment de passer, deux dames demandent au douanier si nous pouvons passer en même temps qu'elles car Coline est malade, ce qui nous permet de gagner un temps précieux. Nous ouvrons les paquets, réglons les différentes factures et partons avec nos colis sous le bras ! Enfin plutôt sur les bras car ils sont très lourds... Arrivés à la Brimobile, nous ouvrons les cartons et constatons qu'ils contiennent chacun une paire de disques... Nous nous retrouvons donc avec deux paires de disques ! Trop bien ! Sur le site internet, Rockauto ne précisait pas que les disques étaient vendus par deux et la photo n'en montrait qu'un. La série continue... Nous venons de payer des pièces deux fois, et surtout les frais de port s'y rapportant puisque les disques sont lourds... Zen... Céline envoie un mail à Rockauto pour expliquer notre surprise en ouvrant les colis. Rockauto nous répond très rapidement, s'excuse et nous rembourse le jour-même des disques en double et des frais de port, ce qui représente presque la moitié de la facture. Ce n'est pas négligeable. Un bon point ! Ouf, le vent tourne en notre faveur !
 
Dès le lendemain, échange des disques et des plaquettes chez Tico Clutch, accompagnés de Christian qui nous aide grandement, notamment pour les traductions.
 
Le soir-même Béatrice nous invite avec Christian et nous partageons une très belle soirée. Que les rencontres sont belles ! Que nous sommes chanceux ! Un grand merci à vous pour le temps que vous nous avez consacré, votre aide et votre soutien sans faille !
Nous parlions de lâcher-prise... D'un commun accord avec les filles, nous lâchons aussi l'école. Ecole buissonnière ! Vacances improvisées. Les filles aussi ont besoin de souffler.
 
Nous faisons des rencontres au fil des jours : deux familles allemandes, un couple de backpackers, une famille québecoise en camping-car et un couple français en van le dernier jour !
 
Après 10 jours sur cette belle plage, il est temps de lever le camp car nos pièces vont arriver à San Jose. Un petit pincement au cœur de quitter cet endroit qui nous a permis de nous ressourcer. Avant de regagner la frénésie de la capitale, nous faisons une halte à Cahuita pour visiter le parc national. Nous y voyons de nombreux singes, des serpents, des oiseaux, un raton-laveur peu farouche, un paresseux et des bernard-l’hermite (ou homard-marmite, dixit Coline !!!). Un grand nettoyage dans le camping-car s'impose pour éliminer le sable qui s'est infiltré partout... Malheureusement, depuis la plage, les fourmis ont élu domicile dans la Brimobile et chaque matin c'est le même rituel : nous en exterminons une vingtaine... Mais d'où viennent-elles ? Nous avons beau tout sortir des placards et nettoyer, rien n'y fait, le lendemain elles sont encore là.
Nous sommes des Robinsons, Franck se laisse pousser la barbe et apprend à manier la machette ! Construction d'une cabane avec des branches de palmier... Les filles marchent nus pieds et sont en maillot de bain toute la journée !
Le temps passe tranquillement sur la plage. Les filles trouvent des trésors ! Nos activités sont la baignade, le snorkeling, la lecture, les jeux de plage et les jeux de société. La famille se retrouve autour d'activités agréables, de moments complices. Moins de contraintes que lorsque nous sommes en mouvement : pas de bivouac à chercher, pas de route. Céline dort beaucoup les premiers jours, récupère et se sent mieux. Elle relâche toutes les tensions et apprend le "lâcher-prise". Ne plus tenir les rennes, ne plus résister, se laisser porter par le courant et attendre que les vagues se calment. En famille, nous parlons de l'avenir : que souhaite chacun ? Nous reprenons goût dans les choses simples et apprécions à nouveau le quotidien.
Sur la plage, nous avons accès à internet au bar-restaurant, ce qui nous permet de suivre l'état de notre commande. C'est pratique internet ! Mariana nous confirme par mail que nos cartes bleues sont arrivées à l'ambassade. Excellente nouvelle ! Nous apprenons par ailleurs que le ferry qui fait le trajet entre le Panama et la Colombie arrête ses traversées le 20 avril et qu'il n'y a plus qu'un seul trajet par semaine au lieu de deux... Cela change un peu nos plans car nous pensions prendre celui du mercredi 1er avril. Si nous arrivions à attraper celui du lundi 30 mars, ce serait super. Tout dépendra des réparations. Nous estimons à 3 jours de route la distance qui nous sépare de Colon.
Si vous souhaitez louer une maison dans le coin, contactez-les sur Facebook : Casitas Libertad.
Vous serez très bien reçus !
Le premier jour, nous rencontrons Carlos, Liz et leur fille Libertad. Muni de son échelle et sa machette, Carlos décroche des cocos, ou plus exactement des pipas (cocos à boire car la pulpe n'est pas encore épaisse et dure comme nous la connaissons). Il nous en descend 25 ! Nous les buvons à la paille, un régal ! Ils nous invitent chez eux 3 jours plus tard. Ils ont vécu de nombreuses années à San Francisco et parlent donc très bien anglais. Ils sont venus s'installer au Costa Rica depuis 3 ans et Carlos a construit leur maison ainsi que deux petites maisons qu'ils louent. Leur jardin est un véritable paradis : de magnifiques fleurs, des fruits, des plantes. Nous découvrons entre autres comment poussent les ananas ! Nous voyons nos premiers singes dans les arbres, c'est chouette ! Libertad est heureuse de jouer avec les filles.
La veille de quitter le Guatemala, Céline tente de payer quelques courses dans un supermarché mais la carte provisoire de paiement fournie par Visa ne fonctionne plus... Mystère. C'est sûrement leur terminal de paiement qui est défectueux, pense-t-elle. Elle essaie de retirer des espèces, impossible. Là, c'est étrange. Tôt le matin, avant le grand départ pour le Salvador, elle appelle le service Visa avec Skype, sur l'Ipad. La connexion n'est pas très bonne et la discussion hachée... Le monsieur cherche la cause du problème et ne trouve aucun refus de paiement. Il tient finalement la solution : nous avons demandé aux parents de Céline d'effectuer un retrait avec les deux cartes bleues avant de nous les envoyer, pour ne pas être bloqués à l'étranger. Nous aurions eu l'air bien ! Mais en activant la carte Visa Premier, cela bloque la carte provisoire de paiement, pour des raisons de sécurité... Ce n'est pas possible... Plus de carte bleue jusqu'au Costa Rica. On va faire comment ??? Nous avons quelques centaines de dollars avec nous, heureusement. Et les Castagna se proposent de nous dépanner si nous en avons besoin. Nous les rembourserons ensuite. Dès notre arrivée au Costa Rica, les parents de Céline nous font un virement Western Union (en devise locale), le temps que les cartes arrivent... Pour information aux futurs voyageurs, le retrait d'espèces pour débloquer une carte neuve peut avoir lieu à l'étranger.
 
Allez, maintenant, c'est parti pour le marathon express... Nous partons en convoi avec les Castagna et prévoyons de traverser le Salvador, le Honduras, le Nicaragua et d'entrer au Costa Rica en 4 jours. Deux douanes par jour (sortie d'un pays et entrée dans le suivant), route tout le reste de la journée... Il fait très chaud. Les enfants supportent difficilement ces conditions mais les acceptent tant bien que mal. A la clé, le Costa Rica où nous pourrons nous reposer. Nous sommes presque à court d'eau potable... un litre pour dix ! Ouf, nous trouvons un supermarché et faisons le plein de grosses bouteilles (10 litres). C'est quand on frôle les limites qu'on se rend vraiment compte que l'eau, c'est la vie...
Au Salvador, nous dormons chez les pompiers ! Au Honduras, chez les policiers ! Et au Nicaragua, sur une grande place devant l'église ! Nous récupérons un peu mais il fait très chaud.
Le quatrième jour, nous entrons au Costa Rica, soulagés d'avoir passé cette zone réputée dangereuse. Nous n'avons rencontré aucun problème mais nous ne nous sommes pas attardés.
 
Nous filons directement sur San Jose, la capitale, pour voir un garagiste et commander les pièces aussi vite que possible. La visite du Costa Rica, ce sera pour plus tard. Nous nous rendons chez Ford qui est surbooké et veut nous fixer un premier rendez-vous de diagnostic dans une semaine... Trop long ! Il faut que ça avance, sinon on ne s'en sortira jamais.
 
Il faut aussi faire une lessive, c'est urgent ! Derrière nous patiente Béatrice. Elle vit depuis 56 ans au Costa Rica ! Nous lui demandons conseil pour un bivouac. Son fils Christian est dans la voiture. Ils nous emmènent tous deux dans une rue pavillonnaire tranquille, non loin de l'ambassade de France. Au fil de la discussion, Christian nous propose son aide et nous oriente vers un garagiste spécialisé dans les freins. Ils vérifient l'état des disques, nous pouvons encore rouler.
 
En parallèle, Céline a un petit souci de santé. Elle consulte dans une clinique. Plus de peur que de mal, tant mieux.
 
Il nous faut aussi trouver une adresse sécurisée pour que les parents de Céline nous envoient les cartes bleues. L'ambassade de France accepte de les réceptionner, tout comme nos pièces autos. Nous y rencontrons Mariana, une femme adorable qui a étudié au lycée français avec Christian !
 
Un dernier sujet à régler. Au moment de notre première commande de freins à Tulum, nous avions payé deux fois (virement international puis Paypal parce que le virement n'arrivait pas). Nous contactons donc Rockauto pour qu'ils nous fassent un avoir du trop-perçu. Ils ne trouvent pas trace du virement, ils font des recherches...
 
La fatigue... le stress... le manque de sommeil et les difficultés à dormir en raison de bivouacs bruyants... les freins... les cartes bleues... la santé... C'en est trop pour Céline qui est épuisée nerveusement et physiquement. Elle craque. Depuis Tulum, la famille traîne un boulet qui empoisonne le quotidien. Elle a l'impression de gérer plus de problèmes que de prendre du plaisir dans le voyage. Franck confie qu'il a lui aussi du mal à reprendre du plaisir dans le voyage. Le voyage, ce ne sont pas des vacances... C'est un mode de vie nomade qui comporte ses propres difficultés : trouver un bivouac presque chaque jour, faire l'école, entretenir et réparer le camping-car, trouver une laverie, etc... Sans parler des tensions qui apparaissent dans ce petit espace. Il faut chaque jour s'adapter à des situations différentes, prendre rapidement de nouveaux repères. Quand le voyage se passe normalement, tout ceci est très plaisant. Mais quand la fatigue pointe le bout de son nez, tout est plus compliqué. L'équilibre que nous avions trouvé nous convenait. Rien n'est plus comme avant. Quand tout s'en mêle, tout s'emmêle... A quoi bon continuer ainsi ? Avant de prendre une décision, Céline contacte trois anciennes familles de voyageurs qui lui répondent dès le lendemain. Ils ont également connu des périodes de découragement, de fatigue et d'incertitudes. Ils trouvent les mots qui rassurent, qui réconfortent et remotivent. Un grand merci à vous amis voyageurs ! Le passage de l'Amérique Centrale semble aussi être un moment difficile pour pas mal de voyageurs. Une remise en question. Un cap. Deux familles nous recommandent de nous poser un peu sur la plage de Punta Uva, sur la côte Caraïbes. Et si nos problèmes de freins nous invitaient à ralentir notre rythme ?
 
Une fois réglé tout ce que nous avons à faire dans la capitale, nous faisons le plein de gaz et de courses et nous prenons la route de Punta Uva. Le temps est maussade mais l'environnement est très beau. Nous sommes au calme et c'est tout ce dont nous avions besoin. La mer est un peu agitée à cause du vent et nous respirons à pleins poumons. Nous passons de longs moments à admirer la vue. Que ça fait du bien ! Nous nous installons sur un bel emplacement où nous pouvons accrocher le hamac, tendre le fil pour faire sécher le linge, avec de l'ombre à certains endroits mais aussi du soleil pour recharger les batteries grâce aux panneaux solaires.
Une dernière journée à Antigua au cours de laquelle nous visitons un petit musée retraçant les vêtements d'époque et actuels des différentes régions du Guatemala. Maëlys est ravie ! Nous montons également à la croix qui domine la ville et toise fièrement les volcans qui l'entourent.
Nous rallions en une journée Antigua, "l'Ancienne" (capitale). Cette ville coloniale est fort agréable et nous apprécions de nous y balader. Nous logeons sur le parking de la police touristique et rencontrons de nouveaux voyageurs. Après une bonne nuit de repos, nous nous apprêtons à faire l'école quand nous voyons... Laurent ! Super chouette ! La famille Castagna vient d'arriver à Antigua et c'est l'euphorie ! Nous profitons d'un moment de repos pour nous raconter nos aventures respectives.
 
Nous réservons un colectivo privé (mini-bus collectif) pour passer la journée du lendemain au Lac Atitlan. En effet, ni les Castagna avec leur embrayage faiblard, ni nous avec notre pédale de frein qui continue à trembler, ne sommes prêts à nous lancer dans les routes tortueuses et pentues qui mènent au lac... Départ à 5h30 ! Deux heures trente plus tard, nous posons les pieds au bord du lac. Face à nous, deux volcans endormis. Le lac est le cratère d'un ancien volcan. Nous nous baladons dans Panajachel, ville ultra touristique qui ne nous plaît guère. Un vendeur de tour en lancha nous aborde et la négociation débute... Nous obtenons un bon prix et nous partons visiter deux villages sur les rives du lac. L'un d'eux est un village maya. Les habitants portent les tenues traditionnelles et Maëlys est fascinée. Depuis le Mexique, elle observe les robes, les décorations dans les cheveux, les formes et les couleurs. Dans une boutique, les dames proposent d'habiller les enfants en tenues traditionnelles. Habile technique de vente à l'ambiance bon enfant ! Maëlys une fois vêtue de ces vêtements craque pour le haut bleu qu'elle s'achète. Nous déambulons dans les ruelles pentues et admirons la vue sur le lac. De retour à Panajachel, nous sommes assaillis par les serveurs des restaurants en manque de clients... Nous déjeunons puis notre chauffeur nous attend comme prévu à 16h pour nous ramener à Antigua.
Ils nous conseillent une source d'eau chaude où nous nous rendons une fois les plaquettes changées. Un vrai petit paradis ! Nous y allons dans l'après-midi et dormons sur place. Nous y retournons une seconde fois le lendemain matin à 8h, le site est à nous ! L'eau qui tombe de la cascade est à 60°C ! Franck et Maëlys s'octroient même un bon bain de boue... Ils ont la peau douce ! Un soin du corps naturel.
Nous nous dirigeons vers Rio Dulce et nous passons la nuit à la marina. Nous faisons connaissance de Monique et Christian qui voyagent en catamaran. De belles heures à discuter ! Nous les retrouvons malheureusement quelques jours après chez le garagiste car ils viennent d'avoir un accident de voiture dû à un camion arrêté dans un virage... Ils vont bien, c'est l'essentiel.
Sur cette portion du voyage, nous devons prendre en considération les passages de douanes qui sont nombreux et plus ou moins longs... Les records atteignent 3 heures à l'entrée du Costa Rica et 2h15 à l'entrée du Panama ! Il nous faut à chaque fois fournir de nombreuses photocopies de passeports, de carte grise, de documents de douane ou d'assurance... Le prix du visa est fonction du pays. Tout cela nécessite des dollars en espèces car ils ne prennent jamais la carte bleue.
Nous sommes désormais bien rôdés à cet exercice qui demande une grande patience, sous la chaleur écrasante... Activer la procédure autant que possible sans braquer les douaniers ! Le manque d'organisation des douaniers fait perdre beaucoup de temps... Un jeu de piste s'engage alors entre les douaniers et nous : par où doit-on commencer ? Et ensuite on va où ? Chaque douane ayant sa propre organisation, toujours assez folklorique.
 
Que dire de chaque pays ?
Attaquons par le Bélize ! Après notre sortie du Mexique, le Bélize est un pays aux habitations soignées, souvent sur pilotis, aux jardins fleuris et bien entretenus. La population est à la fois issue de l'esclavage noir, des colons et des Indiens. Le Bélize semble être "la force tranquille" ! Nous ne nous y attardons pas, vu le retard que nous avons accumulé à Tulum et le coût de la vie élevé.
 
Nous poursuivons au Guatemala et sentons que nous avons du mal à retrouver l'élan qui nous animait depuis le début... La pédale de frein qui tremble toujours nous mine... Le stress.
Notre première escale est à Yaxcha, un site archéologique où nous pouvons croiser de nouveaux animaux. Mais la déception est grande quand on nous annonce le prix : 50 eur pour toute la famille. Nous qui étions habitués à des tarifs mexicains (4 à 6 eur par adulte et gratuit pour les enfants), notre budget ne va pas suivre. Nous nous informons sur le prix du site archéologique de Tikal, 93 eur pour la famille... Eh bien notre prochain arrêt sera à Flores ! Nous nous arrêtons sur la petite île et arpentons les ruelles en fin de journée. Un jeune couple vient s'installer à côté de nous pour la nuit ! C'est ainsi que nous passons une très agréable soirée avec Joe et Dorian. Ca faisait longtemps qu'on ne s'était pas couchés si tard ! Matinée bracelets macramés avant de nous séparer.
Non, nous n'avons pas changé de continent !!! Nous sommes bien en Amérique Centrale ! Le désert peut être une région aride et désertique... Pour nous, l'Amérique Centrale est à l'image du désert, sans but réel, avec des problèmes mécaniques, une énorme fatigue et un découragement.
 
Nous pensions en avoir fini avec nos problèmes de freins... Erreur numéro une ! Notre pédale continue de trembler alors que les mécaniciens de Tulum nous disaient qu'il fallait que les segments de frein se fassent au tambour et que ça allait cesser. Nous poursuivons notre route avec, en tête, l'idée de revoir un garagiste au Guatemala. Halte à Rio Dulce après de fortes pentes et un bruit suspect sous le camping-car. Nous n'arrivons pas à déterminer d'où il provient mais nous sommes inquiets. Le garagiste El Canche nous est conseillé par Christian et Monique, des voyageurs en catamaran qui connaissent bien le Guatemala. Il essaie la Brimobile et nous indique que le problème se situe au niveau des freins à l'avant. Pourtant, les mécanos de Tulum n'ont pas touché à l'avant ??? Nous ne comprenons pas. En ouvrant, surprise, les plaquettes de frein sont totalement usées... Erreur numéro deux ! Nous avons fait confiance aux mécanos de Tulum auxquels nous avions demandé de vérifier les plaquettes... Heureusement, nous avions emmené un jeu de plaquettes avec nous, tout va bien ! Il faut néanmoins resurfacer les disques qui sont voilés. Une fois le tout remonté, la pédale tremble moins mais tremble quand même. Le lendemain, le garagiste ouvre l'arrière... Et là, encore surprise, l'un des ferodos posés une semaine auparavant est déjà fissuré dans toute la largeur, à deux endroits. Mauvais réglage à Tulum... Donc changement de ce ferodo. Mais... la pédale tremble toujours un peu. Nous poursuivons et arrivons au Costa Rica où nous espérons laisser une fois pour toutes la tremblotte de la Brimobile derrière nous ! D'après diagnostic de l'oncle de Céline, depuis la France (pas simple de faire de la mécanique à distance !), il faudrait changer complètement les disques (qui n'ont probablement pas retrouvé leur forme bien ronde) et les plaquettes, l'ensemble n'étant plus homogène lors du freinage, ce qui engendre le tremblement dans la pédale. C'est parti pour une nouvelle commande de pièces, il faut encore patienter...
 
Une longue route nous attend pour traverser l'Amérique Centrale et atteindre le Panama où nous prendrons le ferry qui nous mènera en Amérique du Sud... Des routes sinueuses, à trous (pendant 40 km avant la frontière du Nicaragua...), avec encore quelques topes. Nous croisons des chauffeurs jouant avec leur vie, et surtout avec celle des autres... des poids lourds qui doublent dans les virages... des voitures qui créent des troisièmes voies entre les deux voies principales... Nous décernons la palme du danger aux conducteurs guatémaltèques. Céline pense qu'ils ont chacun un "capital risques", qui n'est pas le même pour tous, Franck répond "jusqu'au jour où Saint Pierre vient toquer à leur porte...". Certains affichent "Dieu est avec moi" sur leur véhicule... Peut-être que ça les aide ?
Dans ces pays, une fanfare de klaxons résonne dans les villes comme dans les villages... Un coup de klaxon de la part des taxis pour indiquer qu'ils sont libres ! Un autre pour nous dépasser ! Un troisième pour dire que le feu est vert... et enfin pour nous saluer !!! En conclusion, on finit par faire abstraction du bruit ambiant jusqu'au moment où un taxi s'excite sur son klaxon... ? Et là, oh surprise ! La porte de la soute est ouverte !!! Il nous a fallu quelques secondes pour comprendre que c'était pour nous alerter...
Les motos... Pas mieux que les voitures... Les conducteurs comme les passagers ne portent presque jamais de casques et sont souvent en surcharge. Non pas qu'ils aient de l’embonpoint, mais tout simplement qu'ils voyagent à 4 sur un scooter ou bien qu'ils ramènent des provisions dépassant largement de chaque côté, que même un coffre de voiture aurait du mal à supporter ! Quel jeu d'équilibriste ! Nous voyons des enfants portant un casque oui... mais un casque de vélo... Que nous sommes loin de nos règles de sécurité routière françaises...
Au Guatemala plus particulièrement, les bus et camions sont très très polluants. A chaque passage de vitesse, c'est un nuage noir qui opacifie l'atmosphère. Nous prenons nos distances pour réussir à distinguer la route...
Les paysages restent similaires à ceux déjà traversés, souvent très arides, à quelques exceptions près comme au Costa Rica où la végétation est luxuriante. Nous ne sommes pas fascinés.
La route est parfois très longue mais elle est aussi l'occasion de faire quelques achats (fruits, légumes, miel) et de voir des animaux. Des chevaux, des vaches, des chèvres sont attachés en bord de route et broutent...
La traversée du désert...
du 23 février au 30 mars 2015
3 985 kilomètres parcourus
 Le coin des enfants 
Chroniques de la Brimobile
 
Canada
En route !
A moi les grands espaces...
Une impression de déjà vu ? En plus grand...
 
Etats-Unis
Ma romance au pays des cowboys !
En piste...
Dernier clin d'oeil made in USA
 
Mexique
Enfin des vacances !
Et c'est reparti !
Une histoire d'enfer au paradis...
 
Amérique Centrale
Tremblera ou tremblera pas ?
 
Colombie
Les prémices de la Cordillère...
 
Equateur
Ca plane pour moi !
 
Pérou
Mes sept commandements
 
Bolivie
Le besoin
 
Argentine
Dernière ligne droite
ArgentineAvant le départ
4 mois avant le départ
J-100 jours...
J-40 jours !
Départ imminent !!!
 
Canada
Nos premiers pas
Du New Brunswick au Québec
Cap vers l'ouest canadien !
Les Rocheuses Canadiennes
Zoom sur notre périple
 
Etats-Unis
Wild Wild West...
Etre... ou paraître ?
Bouquet final : la Californie !
Zoom sur notre périple
 
Mexique
Playa, sol y... topes !
Les portes du pays aux mille couleurs
Une histoire sans fin...
 
Amérique centrale
La traversée du désert...
 
Colombie
Un nouveau souffle, tout en douceur
 
Equateur
Dépassons nos limites !
 
Pérou
Le Pérou... un cas ? Incas !
 
Bolivie
C'est beau-li-vie ! Le Chili aussi !
 
Argentine
La fin de l'hibernation gustative
 
Chili
Chili, tout le monde descend !!!
 
Argentine
Un p'tit dernier pour la route !
 
Le petit mot de la fin
La découverte des Amériques en 461 jours
visiteurs !
L'aventure, c'est ouvrir de nouvelles portes, la bouche fermée
et les yeux grands ouverts... (B. Kingsolver)
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